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Critique

Le management par les contraintes en gestion industrielle

Publié le 12 avr. 1994 à 01:01Mis à jour le 6 août 2019 à 00:00

Les évolutions et les révolutions managériales naissent généralement d'observations de bon sens, en rupture avec les routines de pensée. Le toyotisme, par exemple, n'est pas né d'une approche théorique systémique mais d'un refus des gaspillages de temps, de matières et de compétences observables à l'eoil nu dans les usines des années 50.
Le juste-à-temps doit plus à l'admiration de Taichi Ohno pour l'organisation des hypermarchés américains qu'à quelque savante analyse mathématique. On ne s'étonnera pas de trouver deux idées de bon sens encore à la base du « MPC » (management par les contraintes), nouveau mode de management concurrent du JAT présenté par l'auteur, consultant industriel.
Première idée: pour faire face au désordre de l'environnement, pressions concurrentielles, fluctuations des marchés, problèmes d'approvisionnement, manque de fiabilité des ressources, l'entreprise doit renoncer à ses principes maniaques d'ordre et d'équilibre rigides pour s'engager résolument dans une stratégie de déséquilibre systématique organisé. « Il devient source de simplification et d'adaptabilité. »
Le « regard dual »
Deuxième idée: ne pas traiter toutes les ressources et tous les processus de façon uniforme, avec les mêmes règles de pensée, ne pas voir de la même façon ce qui est important et le reste. C'est ce que l'auteur baptise « regard dual », pour reconnaître le point focal de l'organisation, les « contraintes » et le reste.
Il agresse à l'occasion le principe sacré du zéro-stock pour résoudre plus efficacement le problème des goulots d'étranglement. Le MPC apparaît ainsi comme un compromis entre le MRP (management des ressources de production, à l'occidentale) et le JAT à la japonaise. En restant plus proche du modèle occidental et de la culture de l'ingénieur, plus confiante dans la vertu des programmes, des modèles et des structures, que dans l'initiative des opérateurs.
Mais comme il s'adresse précisément à des lecteurs occidentaux, il est très probablement fondé à assurer que la mise en place du MPC leur sera plus facile, et donc une garantie de résultats plus rapides, apportant des réponses concrètes à la double interrogation de l'urgence : « Quoi faire tout de suite et vers quoi évoluer dans six mois ? »

Philip Marris

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